Consommer ou dé-consommer ?
Plus de la moitié de la population mondiale en confinement provoque forcément un bouleversement de la consommation mondiale. Pour le moment, cette dé-consommation est de l’ordre de l’immédiat. Mais va-t-elle continuer ? Où va-t-telle, a contrario, repartir en flèche comme l’espère la majorité des économistes. Les avis divergent. Parce que nous vivons une situation inédite et donc, pour le moins inconnue. Alors, quel avenir économique nous est-il réservé ?
Si nous avions la réponse, nous serions Bill Gates, Peter Lynch ou encore Warren Buffett. Mais tentons de voir les multitudes de solution – et les plus crédibles - dont pourrait faire face notre économie post-coronavirus.
En se référant à certains journaux, thèses, ou études, nous pouvons noter que plusieurs options paraissent peut-être plus crédibles que d’autres…Sans oublier que ce ne sont que des suppositions et que celles-ci dépendront surtout de notre attitude post 11 mai.
Consommer, oui ! Mais autrement…
Alors même que le mot « coronavirus » n’était pas connu de notre vocabulaire, nous étions d’ores et déjà dans une attitude de dé-consommation. Comme le titrait les Echos déjà en septembre 2018, « La France devient une société de déconsommation ». Parce les français préfèrent dorénavant la qualité à la quantité.
Et cette déconsommation est liée à plusieurs éléments qui pourraient être encore plus d’actualité post-confinement…
- D’abord, il y a évidemment la prise de conscience écologique…Comme expliqué auparavant, les français consomment moins car mieux. Et malgré cela, les grandes surfaces tiennent le coup grâce au bio et aux produits du terroir…
- Nous pouvons également imaginer un basculement possible vers l’achat en ligne. On nous annonce un vaccin pas avant 2021. Notre but à tous sera de prendre le moins de risque possible pour contaminer ou se faire contaminer. Ici, la recette magique à un nom : le drive. Les services de livraison des grandes surfaces cartonnent : Selon Kantar, cabinet spécialisé en études de marché et marketing, 7% de français ont utilisé pour la première fois le drive durant le confinement. Et 2% prévoit de continuer après le 11 mai, ou plus…
- « Made in France » : manger, acheter, consommer, respirer français. Début avril, 75% des français ont déclaré vouloir acheter local le plus possible. Et si la France s’auto suffisait ?
Et les modes de consommations post covid-19 moins envisageables…
- Le fameux « effet rebond » ? Avec cette idéologie que nous allons re-consommer de manière drastique. Certains pensent que cet effet rebond provoquera alors un « V » de la croissance. Comprenez une grosse chute de la croissance puis un regain direct. Une manière de voir les choses qui s’avère réel dans certains cas : en Chine, les habitants se sont rués dans plusieurs grands magasins de luxe… Mais, L’Insee prévient : Les incertitudes sanitaires « n’augurent pas un rebond économique rapide ».
- Les français aiment ce mode de vie. Si ce confinement apporte bien une chose, pour la majeure partie des personnes concernées, c’est bien le fait de ne plus consommer. Ou du moins, moins consommer. Donc d’épargner. En effet, les français épargnent durant la crise : rien que pour le mois de mars, 20 milliards d’euros ont été déposés sur des comptes courant ou des livrets A. Selon l'OFCE, les Français vont accumuler 55 milliards d'épargne pendant le confinement, le gouvernement pense même que la barre des 100 milliards d'euros sera dépassée en septembre. Alors, prêt à ne plus dépenser un sou pour tout garder pour votre retraite ?
- Vive la campagne et la province ! Autre possibilité à ne pas négliger : une migration vers les zones rurales. Encore une fois, s’il y a une 2e vague puis une 3e vague, et pas de vaccin avant… et si le virus mute et s’endurcit…Vous l’avez compris, avec beaucoup de « si », alors les zones à forte densité seront forcément à éviter et les maisons de campagne prisent d’assaut.
Peut-être, après toutes ces suppositions exposées, les français se serviront de ce confinement pour ne plus rien faire comme avant…Ce confinement pourrait être considéré comme une pause pour revoir nos modes de consommation, consommer de la meilleure manière possible. Et si c’était ça le nouveau mot d’ordre « post-confinement » : consommer de la meilleure manière possible… ?