Questions financières

Question 1 : Demande de recommandation de courtier ou de banque.

Nous ne pouvons réglementairement pas vous conseiller un courtier ou une banque en particulier parce que nous n’avons pas le statut de Conseiller en Gestion de Patrimoine mais celui d’analyste financier. De toutes les manières, nous n’avons pas d’avis particulier concernant cela : vous trouverez les meilleures informations sur internet.

Néanmoins, pour vous aider, voici un lien vers un comparateur de banques & courtiers qui pourra peut-être vous aider : ici.


Question 2 : Et l’or, alors ?

Nous ne savons absolument pas, chez hiboo, quelle sera l’évolution de l’or à court, moyen et long terme : je vous recommande de lire notre analyse des placements qui comme l’or n’ont pas de rentabilité intrinsèque.

Nous vous recommandons donc la plus grande prudence sur vos placements en or et ce d’autant que dans la révolution digitale que nous vivons, la valeur tient beaucoup plus à l’immatériel qu’au matériel, à la connaissance qu’au capital, à l’information, donc au flux, qu’à l’immobilisation, donc au stock.


Question 3 : Le placement immobilier ?

L’analyse du placement immobilier relève essentiellement de l’analyse de l’emplacement et donc du cas par cas ; là aussi nous ne pouvons pas vous répondre.

D’une manière générale, cependant, on peut noter que le niveau des taux et l’évolution démographique en Europe ne plaident pas aujourd’hui pour ce type d’investissement. Là aussi, vous pouvez vous reporter à notre analyse théorique de cet investissement.


Question 4 : Choisir un compte titre ou un PEA en vue d’une transmission du patrimoine ?

hiboo conseille d’investir dans un compte titres exclusivement sur des actions pouvant être conservées à très long terme, c’est-à-dire des actions de sociétés ayant un niveau élevé de rentabilité structurelle des fonds propres, donc soit des valeurs de fonds de portefeuille, soit des valeurs de croissance.

Dans 15 ou 20 ans, imaginons que vous réalisez une donation partage de ce portefeuille au profit de vos enfants. Au moment de la donation, si les règles fiscales sont les mêmes qu’aujourd’hui, vous aurez uniquement à régler des droits de mutation mais aucun impôt sur la plus value.

Un PEA peut également servir de support à une transmission, mais il doit auparavant être liquidé et donc régler la CSG sur les plus values, aujourd’hui 17,2%, puis vous aurez à payer les droits de mutation.


Question 5 : Quel est le montant minimum à investir ?

Pour le montant minimum à investir par valeur, l’idéal – en fonction justement de votre banque/courtier – est de minimiser les frais de transaction qui fonctionnent souvent par pallier : par exemple, 3 euro entre 0 et 1000 euro, auquel cas vous avez intérêt à investir dans une valeur au plus près – mais au-dessous ! – de ce plafond de 1000 euro, et ainsi de suite.

Ensuite, vous pouvez tout-à-fait commencer vos investissements boursiers avec même une seule ligne de 1000 euro, tout en continuant si possible à alimenter votre épargne boursière chaque mois, pour pouvoir continuer à investir dans de nouvelles valeurs : en mettant de côté 300 et quelques euro par mois par exemple, vous pourriez acheter pour 1000 euro d’une nouvelle valeur tous les trois mois.

Nous vous invitons à ce sujet à consulter la partie Placer un flux et se constituer une retraite de notre formation.


Question 6 : Quelle devise privilégier ?

La devise à privilégier est l’€ : les tensions inflationnistes les plus fortes, donc susceptibles de générer une correction sur les marchés obligataires et actions, se trouvent sur le $ car c’est aux Etats-Unis que le cycle d’expansion est le plus long et le plus mûre : aux Etats-Unis, 50% des entreprises disent avoir du mal à recruter du personnel contre environ 35% en zone € ! Par ailleurs, le $ peut être affecté par des déséquilibres qui sont forts tant sur la balance commerciale que sur le solde budgétaire, ce qui n’est pas le cas de la zone €. En cas de crise, la probabilité que la zone € serve de refuge pour les capitaux flottants mondiaux est donc élevée.


Question 7 : La stabilité de la droite de régression ?

La droite de régression, c’est-à-dire la pente à long terme, du SBF 120 est solide : elle repose sur la rentabilité intrinsèque des entreprises françaises les plus importantes. Ces entreprises ont, en moyenne, des positions concurrentielles  très fortes et une exposition internationale élevée. En cas de crise, elles sont en général favorisées par leur capacité à racheter des concurrents plus faible et à prendre des parts de marché.

Une inflexion long terme de la droite de régression signifierait que la rentabilité des entreprises diminue structurellement : ce phénomène est possible en cas de baisse de la part de la valeur ajoutée des entreprises conservée pour les actionnaires, c’est-à-dire essentiellement en cas de hausse des coûts, c’est-à-dire essentiellement des salaires ou du prix des matières premières, durablement supérieure à la hausse de la valeur ajoutée des entreprises. 

Cela est possible et se produit régulièrement depuis 150 ans, mais l’impact sur la droite de régression est très progressif, car il s’agit alors d’une évolution long terme, de sorte qu’il n’est pas sensible sur une période inférieure à 10 ans. 

Par ailleurs, lorsque ce phénomène se produit, en cas de hausse des salaires, la première conséquence est un hausse de la consommation et donc de la croissance et donc le la bourse, ce qui laisse le temps aux actions de se valoriser et donc à hiboo de conseiller la vente après avoir réalisé des profits.

En revanche, une forte hausse des matières premières a un effet dépressif sur la consommation et la croissance car elle agit comme un prélèvement sur la masse monétaire des pays importateurs : la bourse est alors immédiatement affectée, comme en 1973-74. En revanche, les entreprises s’ajustent alors rapidement de sorte que dans cette hypothèse, l’impact de la hausse des matières premières n’est pas durable sur l’économie. Hiboo conseille à ses clients de conserver une part significative de leurs avoirs en cash, c’est dans ce genre de circonstances qu’elle doit être utilisée pour acheter des actions au plus bas et tirer parti de l’adaptation des entreprises qui suit et qui génère toujours une forte reprise des bourses.

La pente d’une droite de régression long terme du SBF 120 peut donc être moins forte sur la très longue route et cela pendant plusieurs décennies, mais uniquement marginalement. Elle ne peut en revanche pas être baissière à long terme. La rentabilité des entreprises dépend in fine de la pression concurrentielle car c’est elle qui détermine la marge bénéficiaire des entreprises : le système libéral permet le déploiement de la concurrence, notamment par l’émergence de nouveaux compétiteurs, ce qui empêche les entreprises d’avoir une rentabilité très élevé à long terme ; parallèlement elle empêche les entreprises d’avoir une rentabilité trop faible, c’est-à-dire durablement inférieure au coût du capital, car alors les entreprises ne peuvent plus investir ce qui réduit à terme la concurrence et génère alors une hausse de la rentabilité. Au global donc la rentabilité à long terme des entreprises est structurellement supérieure de plusieurs points au coût du capital.

Dans des systèmes économiques non concurrentiels, que l’on trouve généralement dans des systèmes fermés et autoritaires (URSS, Chine), la rentabilité des entreprise est souvent supérieure à ce que l’on trouve dans économies ouvertes et donc concurrentiels, la loi du marché étant faussée par l’existence de nombreuse positions oligopolistiques. La contrepartie de ces systèmes est une moindre capacité d’adaptation, d’innovation et donc de croissance à long terme ce qui leur impose de s’adapter un jour ou l’autre. A ce moment, l’introduction de plus de concurrence génère une baisse structurelle de la rentabilité des entreprises et donc une droite de régression sur la valeur des actifs qui peut être baissière le temps de l’adaptation, c’est-à-dire pendant 10 à 30 ans.

Mais nous ne sommes pas avec le SBF 120 dans ce cas de figure !


Question 8 : Que faire des liquidités ?

Idéalement le cash en attente d’investissement doit être laissé en cash ; la question se pose seulement si le montant de cash dépasse 100.000 € dans un établissement, c’est-à-dire excède la garantie européenne sur les dépôts bancaires. Dans cette hypothèse le plus simple est d’ouvrir un compte dans une autre banque et d’y déposer le cash excédentaire. Les fonds en €, dans le cadre des contrats d’assurance vie, et les fonds monétaires des banques, dès lors que ces derniers offrent une rémunération positive, sont également des moyens pour conserver des disponibilités en quête d’investissements, cependant dans le cas peu probable, mais possible, d’un krach obligataire mondial, ils peuvent être affectés et offrent donc un degré de sécurité plus faible.


Question 9 : Que faire en cas de crise ?

Il n’y a pas de réponse universelle : c’est au cas par cas qu’il faut réfléchir. A chaque fois, nous indiquons ce qu’il faut faire dans la rubrique Conseil. Pour ce qui est des valeurs qui font partie de la Construction de Portefeuille, celles que nous recommandons à l’investisseur, nous diffusons un flash lorsqu’il y a une baisse significative pour dire exactement ce qui se passe, ce que nous pensons qu’il faut faire.

Lorsque la baisse des cours ne vient pas de la valeur elle-même mais d’un phénomène de marché, nous commentons généralement le mouvement de marché et à l’issue de notre analyse nous donnons également un conseil : d’une manière générale cependant, les mouvements de marché n’ont pas d’influence sur l’investissement à long terme, ce qui importe est le cours d’achat et le niveau de décote.


Question 10 : Et les stop loss ? 

Nous ne conseillons pas de placer de stop loss sur les actions de notre portefeuille car dans le cadre de votre abonnement hiboo nous vous enverrons des flash lorsque nous conseillons d’agir vis à vis d’une baisse d’une de nos actions recommandées où d’une hausse. Nous visons des investissements à long terme, c’est à dire 5 ou 10 ans, il n’est donc pas anormal que nos actions rencontre des baisses durant ces périodes. Toutefois, un stop loss pourrais pousser à vendre à perte là ou l’action pourrais encore monter.


Question 11 : Des livres à conseiller pour se former à la bourse ?

  • Et si vous en saviez assez pour gagner en bourse – Peter lynch
  • Battre wall street – Peter lynch