Comment investir dans l’intelligence artificielle en Bourse ?

L’intelligence artificielle est devenue un moteur majeur de croissance pour la tech et, de plus en plus, pour l’économie réelle. Pour un investisseur particulier, l’enjeu n’est pas seulement de « jouer la mode IA », mais d’identifier des entreprises qui créent une vraie valeur grâce à cette technologie, ou de passer par des ETF thématiques pour diversifier le risque.​

1. Trois grandes façons d’investir dans l’IA

1.1. L’infrastructure : puces et cloud

Ce sont les « pelles et pioches » de la ruée vers l’or de l’IA : semi-conducteurs, équipements et cloud.

  • Nvidia : leader mondial des GPU pour centres de données, avec plus de 80–90% de parts de marché sur certains segments IA.​
  • AMD et Broadcom : alternatives importantes côté puces et solutions sur mesure pour les grands clouds.​
  • Hyperscalers comme Microsoft (Azure) ou Amazon (AWS) qui vendent des services IA et de la puissance de calcul aux entreprises.​

La thèse d’investissement repose sur une demande structurelle de puissance de calcul et des effets d’échelle massifs, mais avec un risque de cyclité et de valorisations exigeantes.​

1.2. Les logiciels et plateformes IA

Ici, l’IA est intégrée au cœur des produits vendus aux entreprises ou aux particuliers.

  • Microsoft : intègre l’IA générative dans Office (Copilot) et Azure, ce qui renforce la monétisation de son écosystème logiciel.​
  • Alphabet (Google) : développe les modèles Gemini et les déploie dans la recherche, le cloud et YouTube.​
  • Palantir, C3.ai, Snowflake : plateformes spécialisées dans la donnée et l’IA pour l’entreprise (analyse de données, automatisation des décisions, applications sectorielles).​

Pour l’analyse fondamentale, la clé est de regarder la récurrence des revenus (SaaS), la capacité à monétiser les fonctionnalités IA et la trajectoire de marge.​

1.3. Les « utilisateurs avancés » d’IA

Ce sont des sociétés industrielles ou de services qui utilisent massivement l’IA pour améliorer leur productivité et leur rentabilité, sans forcément se présenter comme des « pure players IA ».

  • E‑commerce et logistique (Amazon, grands distributeurs) : optimisation des stocks, des prix, des recommandations.​
  • Industrie et énergie (par exemple Schneider Electric, Siemens) : maintenance prédictive, optimisation de la consommation énergétique, pilotage en temps réel des usines.​
  • Santé et pharmas : accélération de la R&D, aide au diagnostic, personnalisation des traitements.​

Ici, l’IA devient un levier de compétitivité qui se retrouve dans la croissance, les marges et le retour sur capital sur le long terme.​

Découvrez hiboo, l’outil qui vous aide à sélectionner les meilleures actions. 

  1. Actions en direct ou ETF IA ?

2.1. Actions individuelles : plus ciblé

Investir en direct permet de sélectionner quelques sociétés au cœur de la chaîne de valeur IA :

  • Infrastructure : Nvidia, AMD, Broadcom, Taiwan Semiconductor.​
  • Logiciel et données : Microsoft, Alphabet, Palantir, C3.ai, Snowflake.​
  • Utilisateurs avancés : Amazon, grands industriels ou acteurs de la santé très digitaux.​

Découvrez la fiche DATA hiboo d’Amazon en cliquant ici. 

Cette approche donne plus de contrôle, mais implique une forte concentration et la nécessité de suivre de près les publications, la concurrence et la régulation.​

2.2. ETF IA : plus diversifié, plus de frais

Les ETF thématiques IA proposent une exposition en panier via un seul instrument, avec des méthodologies différentes.

  • Global X Artificial Intelligence & Technology ETF (AIQ), Global X Robotics & Artificial Intelligence ETF (BOTZ), Robo Global Robotics & Automation (ROBO) aux États‑Unis.​
  • En Europe, des ETF comme Global X Artificial Intelligence UCITS ETF (AIQU) ou Global X Robotics & Artificial Intelligence UCITS ETF (BOTZ) offrent une exposition similaire.​

Avant d’investir, il est utile de regarder la composition (top 10, poids de Nvidia/Microsoft/Alphabet), la répartition sectorielle et géographique, ainsi que les frais annuels.​

  1. Trois points de vigilance avant d’investir

  • Valorisation : beaucoup de valeurs IA se paient sur des multiples très supérieurs à la moyenne historique, ce qui laisse peu de marge d’erreur en cas de déception.​
  • Vitesse technologique : le paysage bouge vite, avec l’arrivée de nouveaux modèles et d’offres open source qui peuvent bousculer des positions établies.​
  • Régulation et éthique : les contraintes liées aux données personnelles, à la sécurité ou aux biais algorithmiques peuvent alourdir les coûts et le risque réputationnel.​

Pour un investisseur de long terme, l’IA a du sens comme poche thématique complémentaire, intégrée dans une allocation globale diversifiée plutôt que comme pari unique sur « la prochaine star de l’IA ».​